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— 39 — tableau central représentant la lutte de l'Amour et de Pan, réduite aux deux personnages essentiels, comme dans la mosaïque Michoud ; à droite et à gauche dé ce tableau, quatre caissons ornés d'un buste symbolisant une des saisons, ces bustes posés perpendiculairement aux figures du tableau, le sommet de la tête vers le dehors ; au dessus et au dessous du tableau, six caissons ornés de rosaces. Ceux-ci avaient pour cadre un filet noir et une torsade pareille à celle des méandres ; les caissons à figures deuxfiletsnoirs, l'un qui leur était propre, l'autre formé par les lignes du labyrinthe. L'ima- ge nous montre le pavement mutilé. Si nous sommes orientés dans le sens du panneau central, elle se termine en haut, sans vraisemblance aucune, par une ligne droite qui paraît due au souci de ne pas envahir la marge ; à droite par une ligne brisée. Le petit côté inférieur du rectangle est intact ; la plus grande partie du côté gauche est conservée avec une petite partie du côté droit. Des onze panneaux, il reste les trois rosaces d'en bas, les deux bustes de gauche, c'est-à -dire Bacchus ou l'automne et Cérès ou l'été, la partie gauche du tableau central, Pan marchant vers la droite, le pied droit en avant, la main gauche attachée sur ses reins par une bandelette qui fait le tour de sa taille, le tronçon de son bras gauche dirigé sans doute vers la tête de l'Amour, dont on ne voit plus que la jambe droite et l'avant-bras gauche, si l'on ne tient pas compte de la silhouette dessinée sur le ciment de sup- port. Artaud affirme I que cette mosaïque « rappelle les premiers temps de l'empire romain » et voit des « signes évidents de l'incendie général arrivé sous Néron » dans les débris « de charbon, de tuileaux et de bois brûlés » dont elle était recouverte. Il attribue la destruction de la mosaïque inter- médiaire à Septime Sévère. « La troisième, dit-il, annonce un temps de décadence et doit avoir été détruite sous le cruel Attila ». Pour la première il se trompe certainement, et pour les deux autres sa conjecture est bien aventureuse. Dans leur naïveté, les vieux historiens de Lyon et, après eux, Artaud ont cru reconnaître un peu partout les traces du terrible incendie commenté plutôt que raconté par Sénèque 2. Ils oublient que notre ville, i . P . 108. 3. Lettres à Lucilius, gi.