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sur des matières qu'ils pourraient ignorer sans risques et qu'ils ne sauraient
jamais assez bien apprendre pour s'en mêler avec sûreté.
     Le I er novembre 1763, à la suite d'un édit suivi de lettres patentes en
date du 29 avril, et d'un concordat avec le consulat, les Pères de l'Oratoire
étaient installés dans le grand collège de la Trinité.
     Les premiers directeurs et professeurs nommés furent :
  Préfet                              le Père Jacques de Beaumont.
  Professeurs de théologie                     Louis Charcon Léty.
                                               François-Luc Lalande.
                physique.                      Gabriel Bouhier.
                logique. .                     Louis Philibert Labrosse.
                rhétorique                     Antoine Lasserre.
     Quant au petit collège Notre-Dame, la direction en fut confiée à des
prêtres séculiers, MM. Louis-François Dalmières et Pierre-Antoine d'Am-
bésieux de Calignon, tous les deux prêtres du diocèse de Paris.

                                       S

      En 1772, messire Antoine Lacroix, âgé de soixante-quatre ans, dési-
reux de terminer en paix les dernières années de sa vie, démissionnait de
son titre et de sa charge de grand obéancier de Saint-Just en faveur de son
neveu et filleul Barthélémy Lacroix, fils du conseiller à la cour des mon-
naies. Il avait entrepris, depuis quelques années, une œuvre qu'il devait
laisser inachevée. C'était un nécrologe lyonnais très détaillé embrassant
plus de vingt ans pour lequel le consulat lui allouait, en 1774, une somme
de 600 livres et dont il ne fut malheureusement publié que les années 1766
et 1767.
      Le bon chanoine s'était fait construire une délicieuse maison de cam-
pagne aux portes de Saint-Just. Dans cette charmante demeure, décorée
par les plus habiles artistes du temps, il avait réuni une magnifique et consi-
dérable collection de livres, de tableaux et de sculptures. Cette collection,
ce cabinet ainsi que l'on disait à cette époque, figurait parmi les curiosités
de la ville ; elle jouissait d'une grande réputation à l'étranger et était visitée
par tous les savants et les artistes de passage à Lyon. On y remarquait