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salle où se réunissaient, le samedi, les membres de l'Académie du Concert.
Deux grandes séances publiques avaient lieu chaque année, l'une le mer-
credi après le dimanche de Quasimodo, l'autre le premier mercredi de
décembre.
L'Académie des sciences et belles lettres, la plus ancienne société
ittéraire de Lyon (elle avait été fondée en 1700) se composait de vingt-cinq
académiciens ordinaires. Les séances, qui se tenaient dans une des salles de
l'Hôtel de Ville, avaient lieu le mardi de chaque semaine et les assemblées
publiques le mardi de Quasimodo et le second mardi après la rentrée du
Palais.
Ces deux sociétés, la Société royale des beaux-arts et l'Académie des
sciences et belles-lettres, ayant le même but, recrutaient naturellement les
mêmes personnalités. Aussi, en 1758, quelques membres communs aux
deux organisations parvinrent-ils à les faire fusionner en une seule qui prit
le titre d'Académie des sciences, belles-lettres et arts, titre qu'elle porte
encore à l'heure actuelle. Cette fusion fut l'œuvre surtout de Messieurs Cla-
ret de la Tourette, ancien prévôt des marchands, Mathon de la Cour,
l'abbé Greppo, chanoine de Saint-Paul, l'abbé Pernetti, auteurs des Lyon-
nais dignes de mémoire et de notre chanoine Antoine Lacroix.
La nouvelle académie porta à quarante le nombre de ses membres.
Elle s'assemblait d'abord le mardi et le jeudi de chaque semaine, mais bien-
tôt les réunions n'eurent plus lieu que le mardi. Les séances ordinaires ainsi
que les assemblées publiques qui avaient lieu le second mardi après Quasi-
modo, le premier mardi après le jour de la fête de saint Louis et le premier
mardi de décembre, se tenaient à l'Hôtel de Ville, dans la salle des Portraits
mise gracieusement à la disposition de la docte compagnie par ces messieurs
du consulat.
Peu de séances publiques se passaient sans communications de messire
Antoine Lacroix, et sa faconde littéraire se dispersait sur les sujets les plus
divers, les plus hétéroclites. Il présenta successivement à ses auditeurs des
dissertations sur l'esprit liant, sur l'égalité d'humeur, sur les tremblements
de terre, sur l'usage néfaste d'introduire de bonne heure les jeunes gens
dans le monde, sur le mélange des couleurs dans la peinture, sur la lune et