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      Elle figure enfin aux nommées de 1551 pour sa maison de la rue de Flandres « en la
ruette entrant au cymetière Sainct-Eloy, jouxte la boutique de Florys Gaudyn »,
maison de louage qui lui venait aussi de sa mère *.
      A part l'immeuble qui porte le n° 8 de la rue de Gadagne et qui est peut-être
contemporain de Jacqueline 3 , il ne reste plus rien de ceux qu'elle a possédés ou
habités. L'hôtel de la rue Saint-Jean et la Poulaillerie ont été démolis au xvm e siècle,
lors de la construction de la nouvelle loge et le percement de la rue Soufflot 3.
      Hors la ville, madame la Trésorière de Crémone était propriétaire de La Cadière
d'Oullins et de la terre, plus lointaine, du Cazot en Dombes.
      La propriété d'Oullins avait été acquise par Michelet du Lart des Célestins de
Lyon, en 1461 4. Puis elle avait passé à la Cadière 5, dont elle a conservé jusqu'à nos
jours le nom, sous lequel on la trouve désignée dès 1657. Elle était située au territoire
de Passeron, sur la rive gauche de l'Yzeron, entre le chemin venant de la place de
Sainte-Foy et celui allant à la Bâchasse et à Francheville 6 . Les terres et les vignes qui
en dépendaient s'étendaient jusqu'à Sainte-Foy, aux lieux du Perron, du Mas. Le
7 novembre 1558, Jacqueline fait sa déclaration fiscale à leur sujet 7. Le 14 mars 1582,
elle reconnaît en faveur du chapitre de Saint-Paul la pension de deux ânées de vin
clairet, bon, pur et loyal, que ses ancêtres Michelet du Lard et Sibille Palmier avaient,
par acte du 22 juin 1491, imposée sur cette propriété. Ce vin devait être livré au profit
de leur chapelle de la Visitation à Saint-Paul, chaque année, au 2 juillet, jour de la
fête 8.
      Comme la plupart des propriétés de Jacqueline, la Cadière d'Oullins échut aux
Grolier. Au règlement de la succession de Georges II, elle fut rachetée, le 21 juillet
1607, par sa veuve, Françoise Bertholon 9. Vendue à la mort de cette dernière, elle
sortit de l'héritage des Grolier mais n'en resta pas moins soumise à la pension envers
Saint-Paul. Ses propriétaires successifs continuèrent régulièrement à en assurer le
service. Certains essayèrent bien de se débarrasser de cette charge, tel l'huissier
Chasal, de Lyon, adjudicataire de la Cadière le 16 juin 1766. Mais les chanoines, qui
savaient défendre leurs droits, obtinrent gain de cause I 0 .

      1. Arch. de la ville deLyon, CC, 20, folio 245 verso (1515). — CC, 26, folio 72 verso. — CC, 28, folio 69
verso (1516). — CC, 38, p. 1, folio 11, du 3 mars 1528 : le locataire est alors Eustache de Luxembourg,
orfèvre. — CC, 42, folios 86 et 87, du 10 décembre 1551 (maison des héritiers feu Monsieur de Cazot). —
 CC, 44, folio 22 (1551).
      2. Vingtrinier (Lyon de nos pères, p. 243) lui donne le nom de la Pollade, la confondant ainsi avec la
Poulaillerie (la Pollale), qui était située entre la rue de Gadagne et la place du Change actuelles.
      3. Vermorel, op. cit., p. 26. — M. Audin, la Loge du Change, 1917.
      4. Arch. dép. du Rhône, Célestins, H, 288, Repertorium omnium bonorum conventus Celestinorum Lugduni.
folio 2i verso, Hulin. — Arch. de la ville de Lyon, CC, 49, folio 60 verso (1483).
      5. Arch. de la ville deLyon, CC, 20, f° 245 verso (1515). — CC, 50, f° 85 (1518).
      6. Arch. dép. du Rhône, Saint-Paul, Visitation, carton 5 ter, f° 19.
      7. Arch. de la ville de Lyon, CC, 25, f° 42.
      8. Arch. dép. du Rhône, fonds de Saint-Paul, Visitation, carton 5 ter, folio 11. Actes capitulaires : 12 juillet
1571. f° 247 ; 15 mars 1583,1° 682. — Perpétuels de Saint-Jean. Inventaire f° 148 verso.
      9. Arch. dép. du Rhône, Saint-Paul, Visitation, carton S ter, folios 3 et s,
      10. Id., cartons 5 ter et 5 bis.