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   ETUDES DE CIVILISATION ET DE LITTÉRATURE
                              BYZANTINES

                                     III


           ALEXIOS PHILANTHROPÈNE

      La situation, en Asie Mineure byzantine, était, à la fin du xm e siècle,
assez critique. Depuis 1250, les Turcs ne cessaient de progresser. Les Seld-
joucides, d'une part, les Osmans, de l'autre, chassaient peu à peu Byzance
de ce continent. Les Osmans, qui, deux siècles plus tard, devaient s'empa-
rer de Constantinople, tentaient d'atteindre les côtes de la mer Noire.
D'abord au service du sultan seldjoucide d'Iconium, ils étaient devenus
indépendants, et Osman, en 1288, s'emparait de l'importante ville de Mé-
langène, la moderne Karadscha-Hissar. Toutefois, si inquiétants fussent-
ils, les Osmans l'étaient moins alors que les Seldjoucides. Ces derniers
essayaient, plus au sud, d'atteindre la Méditerranée et menaçaient d'anéan-
tir rapidement, en cette région, la puissance de Constantinople.
      Après avoir, en effet, successivement conquis la Lycie, la Pamphylie,
la Phrygie et la Lyconie, un certain nombre de puissants émirs s'étaient
établis aux frontières mêmes de l'empire. Ce fut, d'abord, l'émir de Mysie ;
puis, les fils d'Omar-bey, Ali et Ssaru Khan, s'installèrent au nord de
Magnésie, sur l'Hermos, et tâchaient d'atteindre Brousse et Nicée, au sud,
l'émir Mentessche, et son fils Orcan, étendaient leur domination jusqu'au
Méandre, s'efforçaient d'accéder à la côte et contraignaient Samos, Rhodes
et Scarpanto à leur payer tribut. Enfin, plus à l'est, l'émir Hamid, occupait
la Lydie orientale et la Pisidie.
      Ainsi, l'Asie Mineure byzantine s'émiettait chaque jour davantage.
Andronic II, qui régnait alors avec son fils Michel IX, vit le danger et tenta
l'impossible pour entraver les progrès des Seldjoucides. Il chercha, parmi