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 longue que celle où l'Ivresse de Bacchusfiguremaintenant, mais elle n'était
 pas plus large ; elle n'était pas assez large pour que le pavement y fût placé
 dans toute sa largeur primitive sans gêner la circulation du public autour de
 la barrière qui le protégerait. Je n'attribue pas, bien entendu, à cette secon-
 de cause une importance excessive : elle ne suffirait pas plus que la première
 à tout expliquer. Si elle avait agi seule, on se serait naturellement borné,
 pour rentrer dans les limites voulues, à supprimer les caissons qui compo-
 saient les deux rangées longitudinales extrêmes. Et la comparaison de la
 mosaïque actuelle avec la lithographie montre qu'on est bien parti de cette
idée très simple, mais aussi qu'on n'a pu la réaliser jusqu'au bout. La
 plupart des caissons que leur place désignait pour être maintenus, l'ont
gardée ; si quelques-uns l'ont cédée à d'autres pris dans les rangées sacri-
 fiées, c'est apparemment qu'ils ne semblèrent pas utilisables. « Il a fallu,
constate le mémoire d'Edouard Mora, déplacer plusieurs carrés de mosaï-
 que..., scier certaines parties qui ont été placées dans les parties man-
 quantes ».
      Nous ne possédons aucun dessin de cette première reconstitution.
M. Claudius Mora m'a raconté qu'elle fut faite d'après un schéma de
l'architecte Desjardins indiquant les caissons à maintenir et la place à leur
donner. Ce plan n'existe pas au dossier des archives municipales. Mais
nous connaissons tous les 27 caissons qui la composaient : il en reste 24
dans la seconde reconstitution et j'ai retrouvé les trois autres dans les dé-
pôts. Nous sommes donc en mesure d'affirmer que dès lors la mosaïque
avait perdu quatre de ses panneaux les plus intéressants : le labyrinthe de
Crète, les sept divinités de la semaine, l'oiseau dans un cadre de biges et de
cariatides, le lion parmi les six oiseaux. Trois autres panneaux, qui sont
aujourd'hui dépourvus de leur motif central, n'ont vraisemblablement pas
souffert ce dommage depuis, trois panneaux à décor circulaire, ceux qui
contenaient la tête de Méduse, le Silène portant deux cistes de vendange et
le satyre avec l'enfant enchaîné. Le vide a été comblé dans tous les trois
par un champ de cubes rougeâtres.