page suivante »
— 33 — « des deux mosaïques de Vienne vendues par M. Contamin aîné, rue des Gargattes ». Le vendeur est aussi appelé Contamin dans les deux lettres préfectorales des 20 février et 6 mars. Par contre, dans le devis estimatif de l'architecte Desjardins (29 décembre 1857), il est dit que les mosaïques ont été « acquises de M. JoufFray cadet fils, chemin de Vimaine, près le Champ de Mars, à Vienne » J. C'est sans doute une méprise : JoufFray intervint dans l'affaire à un autre titre. Le 15 décembre 1857, ^ réclame une indem- nité pour les dommages qui lui seront causés par l'enlèvement de l'une des mosaïques. Le 9 mars 1858, entre Desjardins et lui il est convenu que la ville de Lyon lui paiera une indemnité de 900 francs pour tous dégâts cau- sés par l'enlèvement à faire des deux mosaïques, dont une se trouve dans son terrain même, et pour remise en état de ce terrain 3. D'où semble résulter que JoufFray était devenu propriétaire d'une partie de l'emplace- ment occupé par les deux mosaïques, mais non des mosaïques elles-mêmes?. Le prix d'achat fut, pour les deux, 1.700 francs, d'après Waïsse, Des- jardins et Martin-Daussigny 4. L'acte de vente ne figure pas au dossier. Pour l'enlèvement, le transport et la mise en place au Palais des Arts, on y trouve 5 deux devis, l'un sans date, de Mora frères, mosaïstes, s'élevant à 6.754 francs 18 ; l'autre, de l'architecte Desjardins, en date du 29 décembre 1857, approuvé par l'administration préfectorale le 25 février 1858, s'élevant à 6.757 &• 9*>- H est spécifié dans ce dernier que l'indemnité à JoufFray et tous les travaux quelconques y sont compris. Les opéra- tions relatives à la grande mosaïque sont évaluées à 3.080 francs pour une surface approximative de 11 mètres par 7, celles qui concernaient la petite à 2.053 francs pour une surface des deux tiers. L'exécution du devis resta partielle. Enlevées et transportées à Lyon, les mosaïques ne furent ni l'une ni l'autre réparées et reposées. Pourquoi? La raison n'est pas dou- teuse, du moins en ce qui regarde la grande, la seule dont la repose fût d'un réel intérêt : on ne trouva pas dans les salles du musée, tel qu'il était alors, r. Arch. mun., M'b. 2. Ibid. 3. Corap. J. Leblanc, dans Bull, monum,, 1867, p. 384 : « A quelques mètres au sud (des mosaïques de 1841), et dans la même propriété, achetée quelque temps après par M. Jouffray, mécanicien... ». 4. La Revue archéologique, pass. cité, donne inexactement le chiffre de 1.500 francs. 5. Arch. mun., M'b. Rev. Lyon. 3