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savoir par quelques mots, si l'idée, que nous avons eu l'honneur de Vous proposer hier,
peu se flatter d'avoir votre approbation ; c'est-à-dire de joindre à la chambre des finances
trois députés pris entre les propriétaires fonciers et un député des villes, lesquels auraient
voix et séance dans tous les objets relatifs à l'occupation du pays. Si ce plan convenoit
plus à l'interest public, nous sommes persuadé que les états l'adopteront volontiers.
     La nouvelle que nous avons reçu hier midi, comme quoi plusieurs cercles ont déjà
élu les députés pour un Comité général doit Vous persuadé, Monsieur, de la vérité de
ce que nous avons eu l'honneur de Vous assurer hier, comme quoi la grande majorité
des cercles est pour le Comité. Les réponses négatives qui Vous ont été addressé, Monsieur,
ne prouvent point que ces cercles-là étoient contre l'organisation en général, mais bien
contre un Comité formé d'après l'apperçu que Vous en aviez donné aux cercles. Jugez
Vous-même, Monsieur, si des personnes qui veulent se sacrifier pour le bien public
peuvent désirer ne faire que les Secrétaires de la chambre et cela d'une chambre dont
le Chef nous dit hier avec beaucoup d'ingénuité, qu'il étoit vrai que les propriétaires
étoient grevé bien plus que les autres classes des habitans, mais que cela étoit normal,
puisque l'on tomboit toujours sur ceux que l'on voyait de près. Après que nous avons
communiqué l'arrêté de Monsieur l'A. G. Lesperut touchant la nouvelle organisation
du Comité de Breslau aux cercles, le résultat a été le suivant.
     Les cercles de Kirschberg, Liegnitz, Lœvenberg,. Haynau Goldberg, Wohlau,
Steinau Raudlen, Luben, Glogau, Sprottau, Guhrau, Freystadt et Sagan se sont déclaré
pour le Comité et nous ont chargé de leurs commissions. Le cercle de Gruneberg est
contre, le cercle de Tauer a nommé un député pour assister à l'assemblée générale des
députés des cercles. Les cercles de Militsch Trackenberg et Schwiebus n'ont point
encore fait de réponse, mais d'après les avis reçus ils sont pour.
     Nous espérons donc, Monsieur, de Votre loyauté que nous avons eu le bonheur
d'apprécier hier, que Vous voudrez bien aggreer notre second plan, si Vous ne croyez
pouvoir être pour le Comité. Si le choix de nos cosétats tomboit sur nous, nous ne pourrions
que nous féliciter d'avoir à traiter avec un homme aussi intègre et juste comme Vous,
Monsieur, et nous oserions espérer de pouvoir faire quelque bien à notre malheureux
département.
     En Vous suppliant d'être persuadé des sentiments de la plus haute considération,
nous avons l'honneur d'être, Monsieur, vos très humbles serviteurs.
                                                Fr. Comte Hardenberg,
        Glogau, 26 juillet 1808.                         Baron Rothkirch Trach.

    Mounier dut céder et consentir à la constitution de Comité général que récla-
mait Hardenberg : concession inutile d'ailleurs, le comité ne se réunit point. Les
Français évacuèrent la Silésie au moment où il allait fonctionner. Au moment de
ce départ, l'intendant Mounier reçut la lettre suivante :

    Monsieur, Les députés élus pour le Comité général et réunis chez moi ce matin me
chargent de Vous annoncer, que vu le moment prochain du départ des autorités françoises