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560                   NATALIS RONDOT

exécuta de nombreux travaux de sculpture à l'abbaye de
Saint-Pierre, aux Carmélites, aux Jacobins et dans plusieurs
maisons particulières. Comme médailleur, il a laissé une
 belle série de médaillons. Tout en restant inférieur à
Warin, ses oeuvres sont dignes d'intérêt. On y remarque
les portraits de Camille et Nicolas de Neufville, des éche-
vins Baglion, André, seigneur de Fromente, de Pomey,
Ferrus, de Ponsainpierre, Michel, Thomé, etc. Son oeuvre
se compose d'une vingtaine de pièces.
   Jacques Gauvain appartenait à une ancienne famille
lyonnaise ; il était orfèvre, graveur et médailleur. Il fut
employé quelque temps à la monnaie de Grenoble ; il vint
à Lyon vers 1520 et exerça le métier d'orfèvre. Il a fait des
médailles modelées et coulées; très peu de ces pièces ont
été conservées. On connaît trois médailles à son effigie, une
àl'effigie de Marguerite d'Autriche. Son oeuvre maîtresse est
la grande médaille (125 millimètres de diamètre) offerte
par le Consulat de Lyon au dauphin François, le 22 mai
1533. On n'en connaît qu'un seul exemplaire de bronze —
celui offert était d'or — faisant partie de la collection de
M. Chabrières-Arlès. Cette médaille représente à l'avers un
enfant nu, à cheval sur un dauphin qui nage sur les flots ;
au revers, les armes de Lyon dans un écusson d'une rare
élégance, entourées d'une banderole avec une devise sur
deux lignes. Elle rappelle les belles pièces florentines.
   On a souvent attribué à Jean Warin, graveur général des
monnaies de France, les médailles ou médaillons signés
Warin. Il y a pourtant une distinction à faire. Outre
Jean II Warin et François Warin, également graveurs de
monnaies et médailles, il a existé un quatrième Warin,
Claude Warin qui passa à Lyon les dernières années de sa
vie et qui a exécuté dans cette ville une oeuvre assez consi-