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    Chronique de Septembre 1901

SOMMAIRE. — La chasse et les vendanges. — La mévente des vins.
  — Le 4 septembre. — Quelques menus faits. — La statue de Jac-
 quard. — Les morts du mois. — Mme Jenoudet, M. Aimé Gros. —
 Arts et Lettres. — A travers les théâtres.

           N a quitté Lyon par toutes les voies, depuis la
            veille. Le ier septembre, ouverture de la chasse,
            cérémonie qui ne souffre pas d'abstention. On a
donc gagné les champs, carnier au dos, fusil à l'épaule.
Cependant le gibier se fait rare, plus de caille, à peine
quelques becfigues ; seules les chasses gardées conservent
encore lièvres, faisans et perdrix.
   Eh bien ! on tirera les casquettes et, le soir, on devisera
encore gaiement autour d'une table copieusement servie.
   Puis viendront les vendanges ; cette année c'est pléthore
de vin en Beaujolais; on ne peut plus le loger. Gare à la
terrible mévente qui menace le vigneron, qui lui fera crier
famine devant ses cuves pleines de vin, quand le meunier
refusera la farine et que le courtier attendra, sournois,
l'heure où, pour rien, il enlèvera la réeolte. Il faut bien du
pain pour vivre.
   Du 4 septembre qui a songé, cette année, à célébrer cet
anniversaire? Hélas! les héros de cette période troublée ont