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succédé celui des tarifs généraux, tendant à établir, avec les autres
nations, un échange de concessions réciproques. Ce système a été con-
sacré par la loi de 1892, à la suite d'une enquête à laquelle ont pris
part toutes les Chambres de commerce. Le tarif minimum pouvant
être quelquefois supérieur à certaines taxes admises par les traités, on
a dû accorder au Gouvernement le droit d'abaisser les droits perçus, le
cas échéant, au-dessous du tarif minimum. Et c'est sur ces bases que
sont régis aujourd'hui nos rapports commerciaux avec la Suisse et
l'Italie. On est rentré ainsi dans le système de Colbert et l'on a raison,
car c'est par des concesssions, réciproques que les nations peuvent se
rapprocher et s'unir, et que l'on peut, par l'exportation, ramener l'ar-
gent versé à l'étranger.
   Séance du 18 juin IÇOI. — Présidence de M. Beaune. — M. le
Président félicite M. l'abbé Chevalier de la récompense qu'il a obtenue
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, pour son mémoire sur le
Saint Suaire de Turin. — M. l'abbé Chevalier présente, au nom de
M. l'abbé Bellet, les quatre ouvrages suivants : 1" Un portrait inconnu de
Bossuet ; 20 Chant liturgique dans le diocèse de Grenoble; 3° l'Age de la vie
de saint Martial ; 4° la Maison des èpilepliques de Tain. — En même temps,
M. l'abbé Chevalier pose la candidature de M. l'abbé Bellet, au titre de
membre correspondant. — Hommage par M. Terrebasse : 1° Réception
des ducs de Berry et de Bourgogne à Grenoble en ijoi (Travail de Guy-
Allard) ; Note sur quelques livres rares, imprimés à Grenoble lors du
passage des ducs de Berry et de Bourgogne, en 1701. — M. Bleton lit une
notice sur M. Charles Dufraine, sculpteur, né à Saint-Germain-du-Plain
(Saône-et-Loire), en 1827. Cet artiste manifesta, dès son enfance,
un goût prononcé pour la sculpture. Venu tout jeune à Lyon,
il eut pour premier maître un marbrier, puis il entra dans l'atelier de
Bonnet, dont il devint le collaborateur. Mais, sous l'inspiration de
Bossan, il s'attacha surtout à la sculpture religieuse. Bossan essaya ainsi
de se l'attacher, dans l'école de sculpture, qu'il avait fondée à Valence.
Mais, en 1867, et après une absence de quatre ans, il revint à Lyon,
où il prêta sa collaboration à Armand Calliat. Ses œuvres toujours
achevées, se distinguent par l'originalité de la forme et le sentiment
élevé qui préside à ses compositions. Pendant quinze ans, il fut
professeur à l'Ecole des Beaux-Arts, et il fut un maître dans toute
l'acception du mot, car il professa toujours un dédain absolu pour le
banal et le médiocre. Aussi, pendant treize ans, ses élèves ont obtenu à
huit reprises, le prix de Paris. — M. Chantre donne lecture d'une