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LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON 283 demie royale, Etienne de Fontaine de Bonnerive ( i ) , retiré depuis 1784, chevalier de Saint-Louis et l'un des trente premiers gardes du corps en la compagnie de Villeroy. Et l'on rappelait alors les souffrances joyeusement endurées en Allemagne, et les actes d'intrépidité folle accomplis ensemble, au cri de « Vive le Roi ! » (2), pendant le grand assaut du fort Philippe, à Port-Mahon. Chez M. de Chamousset, nos trois braves trouvaient, arrivé avant eux, un major d'artillerie tout récemment retraité, qu'ils n'avaient pu connaître sur les bancs du col- lège, mais dont ils avaient apprécié en maintes circonstances la valeur et les hautes capacités militaires. Trente-quatre ans de brillants services n'avaient pas diminué « cet entrain, «ce zèle infatigable, cette puissance d'action », que ses chefs avaient tous signalés en lui. De taille au-dessous de la moyenne, mais d'allure très alerte ; d'un visage plus qu'irré- gulier, mais homme de relation sûre et aimable, surtout d'une rare bravoure, Jean-Baptiste Agniel de Chênelette (3), (1) Etienne de Fontaine de Bonnerive, né à Lyon le 18 octobre 1738, était fils de Etienne Fontaine, marchand fabricant et de Marguerite Maupctit. Elève du 6 juillet 1745, il quittait Juilly avec ses amis Leviste le 15 juillet 1747. Grenadier au régiment de Hainault-infanterie du 27 février 1755 au i c r mars 1757, il se conduisit avec grande distinction à l'assaut de Mahon. Garde du corps le 2 mars 1758, chevalierdeSaint- Louis le 28 septembre 1783, il obtint sa retraite le 23 mai 1784 à cause de ses infirmités. Le brevet de pension dit qu'il habite rue Belle Cor- dière. (2) Dictionnaire fris t. des sièges et batailles, Paris, Vincent, 1771, t. III, P- 154- (3) Jean-Baptiste Agniel de Chênelette, fils de Pierre-Henri, trésorier de France, et de Marie-Anne Ferrari de Romans, né à Lyon le 22 mars 17.39, élève de Juilly du 4 décembre 1751 au 27 août 1753' surnuméraire au régiment d'artillerie de Strasbourg le 9 août 1757,