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86 MARIUS ET LUDOVIC PENIN naissance de la lame est placé un autre médaillon où figure le buste de S. S. Pie IX; sur la lame de ce côté, se lit cette inscription : CLARISSIMO DUCI OUDINOT TITULO REGIENSI ROMA EXPUGNATA. PRID. KAL. JUL. ANNO DNI. MDCCCXLIX. Sur l'autre face de la poignée paraît la statuette de Charlemagne, avec le globe, la couronne et le manteau de l'empire d'Occident. Au-dessous, un bas-relief représentant la remise des clefs de Rome au Saint-Père par le général en chef, suivi de son état major. Les deux médaillons du croisillon offrent une vue de la cathédrale de Lyon à droite, et à gauche les armes de cette ville. Le buste du général et ses armoiries occupent la naissance de la lame sur laquelle est gravée cette devise : FIDEI CHISTIANI GENIO DUCIS, VIRTUTI MILITIS. Les ornements qui encadrent les deux petits reliefs du bouclier se nouent autour de petits boutons, or et émail, dont l'un porte cette inscription : ROMA LIBERATA PLAUDENTE GALLIARUM ROMA, et l'autre le mono- gramme du Christ, le X et le P grecs entrelacés. La hauteur totale de l'arme mesure i m i5 ; celle de la lame 95 centimètres et la longueur du croisillon 20 cen- timètres. L'épée fut achevée au commencement de 1853; elle figura au salon de 1854. Lorsqu'elle fut offerte au général, Reboul y joignit une poésie qu'il a publiée au pre- mier livre de ses Traditionnelles. Depuis deux ans, Penin avait trouvé un élève et un colla- borateur chez son fils Louis Penin. Louis était l'aîné de ses enfants; un second, Frédéric-Edmond, était mort en 1834, quelques mois après sa naissance; le troisième, une fille, Joséphine-Valérie, devait épouser plus tard Théodore Mayery, bien connu dans le monde littéraire de Lyon, et