Revue du Lyonnais » série 5 - n°32 ( 1901 ) » pp.073

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vient d'achever son 37e exercice. Cette magnifique institu-
tion, unique au monde, a ouvert cette année 150 cours,
suivis par 6.385 élèves. Ajoutons que, depuis six ans, le
nombre des élèves a passé de 5.195 à 6.385, augmentation
constante qui montre combien on apprécie à Lyon les
immenses services rendus par l'Enseignement professionnel.
   Nous passerons rapidement sur certains incidents qui
mettent un peu de gaieté dans les séances du Conseil munici-
pal, comme la proposition Vécat, du 25 juin, qui tend à nous
ramener aux beaux jours de la Révolution, quand on don-
nait aux nouveau-nés les prénoms de Danton ou de Robes-
pierre. On n'aura aujourd'hui que l'embarras du choix
parmi nos grands hommes du jour. Le Conseil municipal
ne s'est-il pas assez signalé à notre admiration avec cette
suppression des octrois qui bouleverse tout Lyon et que le
Journal Officiel enregistre le 30 juin! Les nouvelles taxes de
remplacement, si combattues, à juste titre, entreront en
vigueur le 1 er juillet.
   Après un événement aussi important, tous les autres
faits divers pâlissent : ainsi la conférence si mouvementée
de MM. Cavaignac et Syveton, le 30 juin, au Casino, sous
le patronage de (( La Patrie Française ».
   N'oublions pas de mentionner la condamnation aux tra-
vaux forcés à perpétuité, prononcée par la Cour d'assises du
Rhône, le 29 juin, contre Richetto, le concierge des Pères
Camilliens, qui avait tué et dépecé en morceaux la veuve
Delormeet la veuve Catinot. Depuis plus d'un an, l'assassin
épuisait tous les moyens de procédure pour reculer cette
fatale échéance.
    Deux confrères hebdomadaires viennent au monde en
même temps, La Tribune, journal socialiste et littéraire et
 Thermidor, organe girondin des défenses libérales.