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          PENDANT LA PÉRIODE REVOLUTIONNAIRE               47

part des professeurs avaient dû s'engager à faire leur cours
gratuitement, tant l'argent faisait défaut depuis la suppres-
sion des octrois, et la Ville de Lyon venait d'emprunter, le
10 du même mois, la somme de dix millions pour acheter
du blé.
   Ce fut aussi en vain que ses commissaires s'efforcèrent
d'obtenir une expédition régulière des arrêtés relatifs au
déplacement de l'Académie; toutes leurs démarches vinrent
échouer dans le trouble et l'agitation des pouvoirs admi-
nistratifs qui se bouleversaient de jour en jour et, pour
ainsi dire, d'heure en heure. Le maire Vitet avait démis-
sionné dès le 23 octobre, il était remplacé par Nivière-Chol,
qui était étranger à l'Académie. Palerne de Savy n'était plus
président du Tribunal du district : il avait cédé la place, le
21 décembre, au jacobin Châlier de triste mémoire; le
ministre Roland lui-même venait d'être mis en accusation,
le 9 décembre, et il était vivement poursuivi par la Société
des Jacobins de Paris et de Lyon. L'Académie n'avait plus
qu'à se résigner à son sort. C'est ce qu'elle fit.

     (à suivre)                         Joseph   BONNEL.