page suivante »
PENDANT LA PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE 43 Boulard, le directeur, se prodiguait pour remplir les séances qu'il présidait très exactement. Il lut successivement un mémoire sur « Un moyen de construire et d'entretenir les grandes routes », des observations sur « La débâcle des glaces du Rhône et de la Saône en l'année 1789 », un autre mémoire sur « Les avantages d'un pont roulant pour le passage d'un fossé au-devant d'une porte militaire ». Mais le fait important du semestre fut l'obligation pour l'Académie de quitter l'Hôtel de ville à bref délai. L'ordre lui en arriva, comme l'année précédente, au commencement de septembre, c'est-à -dire à la veille des féeries d'automne. Une visite faite aux appartements de l'Académie par des membres de la Municipalité et du département avait déter- miné ses officiers, le 28 août, à écrire une lettre aux députés de Rhône-et-Loire, pour leur recommander les intérêts d'une Société, dépositaire d'un grand nombre d'effets pré- cieux, dont la jouissance appartient au public, et pour leur exposer la nécessité, dans le cas où l'intérêt public serait de déplacer cette Compagnie, de subvenir aux frais de la trans- lation et de l'établissement de ses cabinets dans un autre local ; et, dans le cas imprévu où la garde de ces effets serait ôtée à l'Académie, d'autoriser les membres qui la composent à retirer, comme formant une Société libre, et pour son usage, les livres et autres effets littéraires qui seraient reconnus lui appartenir. La même lettre avait été aussi adressée à Roland, qui était redevenu ministre de l'intérieur, à la suite de la fameuse journée du 10 août. D'un autre côté, le 4 septembre, le maire Vitet écrivit à Delandine, bibliothécaire adjoint de l'Académie, pour l'in- former, au nom de la Municipalité, que le département venant établir son siège dans l'hôtel commun, au premier jour, on avait indispensablement besoin de l'appartement