Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
            PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE                         25

demande, bien entendu, et elle profita de l'occasion poul-
ie prier de faire rentrer à la Bibliothèque tous les livres
qu'avaient empruntés les académiciens.
   La ville avait supprimé les émoluments attribués à l'Aca-
démie, émoluments considérables, car ils s'élevaiew à
600 jetons, soit 2100 livres par an. Mais le trésoriei, de
Bory, assura, dès le 10 janvier, qu'avec les économies faites
précédemment et les 6 livres d'étrennes que les académi-
ciens sont en usage de fournir, on pourrait subvenir aux
dépenses ordinaires de l'année. Deux mois après, le secré-
taire faisait savoir qu'un académicien, qui désirait garder
l'incognito, avait envoyé à la caisse, pour les menues
dépenses de la Compagnie, un assignat de 100 livres, et
qu'il se proposait de lui donner, le cas échéant, des preuves
moins faibles de son attachement.
   Quant aux deux prix, Christinet Adamoli, les recettes et
les dépenses qui les concernaient étaient tenues par le secré-
taire perpétuel : celui-ci annonça que la rente affectée au
prix Christin et payée par ses héritiers était en règle, mais
qu'il n'en était pas de même pour le prix Adamoli; c'est
la ville qui en fournissait les fonds, et elle se trouvait en
retard de paiement de plus d'une année. Malgré cela, la
Compagnie décida, le 27 mars, qu'elle prendrait sur les
deniers de ses fondations toutes les sommes nécessaires pour
acquitter les dépenses imputables à ces fondations, sauf à
restituer ces sommes à la Caisse des fondations lorsque
l'Académie pourrait se procurer des recouvrements ou des
fonds lui permettant cet emploi. Cette résolution était
sage(i).

  (1) En 1889, l'Académie a pris une résolution semblable, à la suite
du retrait de la subvention annuelle que la ville accordait à l'Académie ;
mais quelle différence de situation! En 1792, la ville pouvait invoquer
comme excuse l'état révolutionnaire de la cité et de toute la France.