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442 LA SCUI.PTURR A ROME sieurs statues de Sante-Marie du Trastevere. Il fut du nombre des artistes qui sculptèrent le monument funèbre de Gian GaleazzoVisconti(i473), à la Chartreuse de Pavie, sur les dessins du Milanais Galeazzo Pellegrini. Deux autres élèves de Paolo Romano, Niccolo délia Guardia et Pietro Paolo da Todi, aidèrent leur maître à exécuter les douze statues d'argent des apôtres pour la cha- pelle papale de Saint-Pierre (1464). Ils dessinèrent et sculptèrent aussi les tombeaux sans élégance de Pie II et de Pie III, encastrés, à une grande hauteur, dans les murs laté- raux de Saint-André délia Valle. Il est fort dommage que le grand Piccolomini, l'humaniste iEneas Sylvius, le patron et l'ami de Bernardo Rossellino ou de Francesco di Giorgio et à la mémoire duquel le Pinturrichio composa les belles fresques de la Bibliothèque du Dôme de Sienne, n'ait pas une tombe plus digne d'un aussi grand protecteur des arts (1). Plusieurs œuvres anonymes de sculpture, dans les églises de Rome, méritent un examen. Telles sont, d'abord, les portes en bois de vigne de Sainte- Sabine, sculptées vers 1200, malgré que les reliefs qui les décorent soient d'un style rappelant les sculptures de la dernière époque romaine et des premiers temps du chris- tianisme. Il convient de citer ensuite, dans la Capella Salviati, à Saint-Grégoire, au penchant du Cœlius, un rétable du xv e siècle, exécuté en 1469 par un Romain, abbé du mo- nastère. Il est représenté à genoux devant la Madone pour recevoir la bénédiction de l'Enfant-Jésus. Deux anges ado- (1) A propos des fresques du Pinturrichio, je me permets de renvoyer le lecteur à mon travail sur Sienne.