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410                 L'ACADÉMIE DE LYON

De Landine, à peine arrivé de Montbrison, vint lui-même
annoncer sa nomination dans la séance du 21 mars. Il dit
d'abord qu'il était un des commissaires chargés de la
rédaction des cahiers reclatifs aux Etats généraux. Il annonça
ensuite, en priant l'Académie de les agréer, les mesures
qu'il avait prises pour que la Bibliothèque, dont il avait la
charge, ne souffrît pas en son absence. Le concierge cou-
cherait à sa place dans les appartements ; l'abbé Tabard et
de Bory s'arrangeraient de manière à ce que l'un des deux
se rendit à la Bibliothèque, les jours où elle serait ouverte
au public. De Landine promit, en outre, de solliciter le
Directeur de l'Imprimerie royale pour en obtenir la suite
des estampes qui manquait à la collection académique des
oiseaux de M. de Buffon.
   On entra ainsi dans les féeries ou vacances de Pâques.
A la rentrée, dans la séance du 21 avril, Mathon de la Cour,
qui devait lire, le 28, à la séance publique, la suite de son
ouvrage sur les Etats généraux, y renonce tant la matière est
rebattue en ce moment; il propose de la remplacer par des
réflexions sur la traite des nègres, ce qui est accepté. Fina-
lement, il garda même ses réflexions pour une séance
ordinaire, et la séance publique fut ainsi remplie : i° Compte
rendu des travaux durant le semestre écoulé par Vasselier,
directeur, avec force allusions aux circonstances présentes ;
2° Lecture par Vitet de son Mémoire sur Vallaitement ;
3 0 Observations de l'abbé Rozier sur la Rouille des plantes ;
4 0 De Bory termina la séance par une pièce de vers,
imitation de la huitième du second livre des Odes d'Horace.
   Entre temps, et avant d'entrer dans la salle Henri IV, où
avait lieu la séance publique, Claret de la Tourrette avait
présenté à l'Académie le procès-verbal des séances de
l'assemblée de la Noblesse du ressort de la Sénéchaussée