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CHRONIQUE D'AVRIL I 9 O I 397 galets ou dans les sables des dunes. C'est de la marine de bonne école, du plein air vibrant. Voilà ce que nous a fait admirer Mlle Sophie Olivier. Des arts aux lettres, le pas est facile à franchir. Avant de rechercher les œuvres nouvelles, je dois vous signaler mon inquiétude. Un rédacteur de la Lanterne, qui avait certainement oublié d'allumer la sienne, a voulu nous faire part d'une « trouvaille » faite par des ouvriers « dans la maison d'une dame qui habite le Vieux-Lyon ». Il s'agis- sait de la découverte d'un coffret et d'une caisse contenant un assez grand nombre de pièces d'or de la dimension d'une pièce de quarante francs. J'ai vainement cherché le «Vieux- Lyon » et les pièces d'or ; le quartier, comme la trouvaille, n'existaient que dans l'imagination du rédacteur trop inventif de la Lanterne, le même, sans doute, qui entretenait ses lec- teurs des agissements d'un fameux docteur Bateau », notre compatriote. Quel nouveau « Bateau » va-t-il nous monter encore ? Revenons aux lettres et citons, tout d'abord, la charmante plaquette consacrée par Mme J. Bach-Sisley au chansonnier, au barde breton Théodore Botrel. Cette oeuvre, écrite avec cette fraîcheur de style et de coloris, qui sont les qualités maîtresses de l'auteur, arrivait bien à son heure. En effet, le 22 avril, M. et Mme Botrel venaient nous faire connaître leurs œuvres, dans la salle des Folies-Ber- gères, et obtenaient le plus légitime succès. Je signalerai encore l'apparition des tomes III et IV, qui terminent l'ouvrage de M. H. Billet : Beaujolais, Fore^ et Doinbes. — 7 hi^y et les environs, travail curieux de compi- lation, qui semblait confus à ses débuts, mais qui, aujour- d'hui, grâce à de précieux concours et à une réelle constance, rachète largement les hésitations de la première heure. Cer-