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PIERRE ESKRICH 339 celui de Pierre de Vingle, gendre de l'imprimeur Claude Nourry dit Le Prince. Ces suppositions doivent être écartées. A.-J. Butsch, l'auteur de Die Bilcherornanientik der Hoch- und Spaetrenaissance, n'a fait mention ni d'Eskrieh, ni de Cruche, ni de Moni, mais il a parlé du maître P. V. dont le nom lui était inconnu et qui aurait travaillé, suivant lui, de 1548 à 1570 ( 1 ) . Un fait doit être retenu. Guillaume Roville a fait impri- mer à Lyon par Macé Bonhomme des ouvrages qui con- tiennent des planches et des encadrements de page ornés, signés P. V. Un de ces ouvrages, imprimé en 1548, est une édition des Emblèmes d'Alciat ( 2 ) ; un autre, daté de 1549, porte pour titre : Heures en Franco)s et Latin à l'usage de Rome... Avec figures nouvelles appropriées. Chascune en son lieu (3). Arrêtons-nous aux seules pièces signées. Les encadrements de YAlciat (4) appartiennent à un genre d'ornementation assez étrange, ornementation sur- chargée et confuse. Il y a de tout là dedans : des colonnes à l'antique, des cartouches à l'italienne, des figures lourdes et trapues, des cariatides élancées, des chimères, des gro- (1) Vol. II, 1881, p. 14. (2) Emblemala Andréa; Alciali jurisconsulti chrissimi. Il y a une édi- tion française imprimée en 1549, aussi avec les pages décorées d'enca- drements. (3) Ces Heures sont rares; non moins rares sont deux autres éditions que Rovillc a données en 1551, dont une en espagnol. Celle-ci est intitulée : Las Horas de micslra Scnora segu el uso roniano. (4) Seize encadrements sur trente-trois sont signés : treize, P. V., un P. V. M. I. et un V. P. Us sont tous de la même main. Aucune des vignettes proprement dites n'est signée.