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3i4                          BIBLIOGRAPHIE

poésie, à la communion eucharistique ; ce serait assez pour donner à ce
monument une haute valeur.
  Mais Otto Polh y voit autre chose encore et son commentaire a pour
nous un intérêt très particulier, bien que — cela va de soi — nous tie
garantissions pas l'exactitude de ses déductions.
   On a pu remarquer que l'inscription autunoise établit une sorte de
rapport entre le précepte de la communion et le dogme de la résurrec-
tion : Race divine du céleste Ichtys... reçois... la source immortelle de l'eau
divine. M. Polh retrouve, dans le monument d'Autun, un trace précise
de l'enseignement de saint Irénéc. Un des motifs qui le déterminèrent
à quitter l'Asie pour s'établir à Lyon fut le péril que la propagande des
sectes gnostiques faisait courir aux communautés chrétiennes de notre
pays. « Il s'efforça d'établir en divers passages, et surtout au cinquième
livre de son ouvrage (Advenus Hxreses), l'immortalité de la partie spi-
rituelle de l'homme et aussi la certitude de sa résurrection corporelle.
Et c'est précisément cette croyance à la résurrection qui resplendit sur
les pierres tumulaires de la région du Rhône ». La formule d'Autun
serait une preuve nouvelle que l'Eglise de Lyon et les Eglises voisines
— si elles étaient déjà constituées — regardaient la communion comme
le gage « d'une indestructible espérance en un avenir meilleur après la
mort ». Nous laissons à de plus expérimentés le soin de discuter ces
conclusions.

                                                                 REURE.




  Nous avons reçu, trop tard pour être publiée clans cette livraison, une lettre
de Mgr l'Evèque de Nancy relative à l'article « Autour d'une polémique »
paru le mois dernier. Cette lettre sera insérée dans notre livraison de mai.
                                                            N . D. L . R.