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CHRONIQUE DE FJiVRIHR I 9 O I 235 de la valeur vénale de ces bijoux ; quant à leur valeur artistique, elle est inestimable. Il est douteux que ces objets aient été volés pour être fondus et mis en lingots ; les voleurs, des professionnels de haute marque, devaient en connaître la juste valeur. Ils seront offerts à des ama- teurs anglais ou américains peu scrupuleux, à moins que par l'intermédiaire d'une de ces agences interlopes qui florissent à Londres, l'Administration du Musée ne reçoive une proposition de restitution, moyennant une forte prime. Tout arrive ! Comme consolation, bien minime hélas ! les archéologues n'auront plus qu'à se reporter à l'ouvrage du docteur Commarmond : Description de l'écrin d'une daine romaine trouvé à Lyon en 1S41, che^ les Frères de la doctrine chré- tienne et donné par eux à cette ville. Lyon 1844. Ils y trou- veront la fidèle reproduction de ces bijoux, dont la perte a découronné notre Musée des antiques. Sans sortir du Palais des Arts, puisque l'Académie de Lyon, par droits anciens et incontestés, y tient ses séances, signalons celle tenue le 26, séance solennelle sous la prési- dence de M. Beaune, où M. Dubreuil prononce un magis- tral discours de réception : La noblesse des avocats et des méde- cins sous l'ancien régime. ** Voici maintenant des morts à noter. Tout d'abord rappelons la mort du doyen des forains, de Valentin, « l'homme à la poupée », survenue le 2 février. Valentin eut son heure de grande célébrité à Paris; et F « oncle » Sarcey ne dédaignait pas de lui consacrer des chroniques. Ce ventriloque inimitable était aussi le fumiste le plus facétieux qui fut connu. On a raconté toutes ses