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               CHRONIQUE DE JANVIER I 9 0 I               I53,

   Le 11 janvier, la Chambre de commerce de Lyon inau-
gure ses cours sur l'art de décorer les étoffes. Nulle ville
plus que Lyon n'est qualifiée pour organiser un enseigne-
ment supérieur de ce genre. Notre musée des tissus est
unique au monde et forme, pour l'étranger de passage, un
des attraits les plus séduisants de notre cité. L'enseignement
technique peut donc s'appuyer sur des démonstrations
vivantes d'un intérêt considérable pour le praticien.
   Le 13, M. Foureau, chef de la mission Foureau-Lamy, et
le lieutenant Verlct, des tirailleurs, qui a appartenu à la
même mission, se font entendre dans le grand amphithéâtre
de la Faculté de médecine, sous les auspices de la Société de
Géographie, qui leur décerne sa médaille d'or.
   Le 22 janvier, le Conseil municipal de Lyon éprouve le
besoin de suivre l'exemple du fameux conseil de Kremlin-
Bicètre et d'inviter le maire à interdire à Lyon le port de
la soutane. C'est, il est vrai, un vote tout platonique,
puisque M. Augagneur déclare lui-même qu'il ne veut pas
se donner le ridicule de frapper un coup d'épée dans l'eau.
   Le même jour nous apporte la nouvelle de la mort de la
reine d'Angleterre. A cette occasion, des achats considérables
de rubans, soieries, velours et tulles noirs se font sur la
place de Lyon, qui voit tout son vieux stock de noir enlevé
en vingt-quatre heures et expédié de l'autre côté de la
Manche. Les achats se sont chiffrés par plusieurs millions.


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   Mais il est des morts qui nous intéressent bien davan-
tage parce qu'elles nous éprouvent plus, en nous frappant
au cœur; ainsi, la mort de cet excellent maître, J.-B. Pon-
cet, survenue le 6 janvier.