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               CHRONIQUE DK DECEMBRE        lt>00             77

en remplacement de notre compatriote, Natalis Rondot, de
Paris, également nous venaient des distinctions bien méri-
tées : M. J. Raclet, l'éminent ingénieur-directeur de la
Compagnie de Jonage, était nommé chevalier de la Légion
d'honneur; M. Deville, professeur départemental d'agricul-
ture, était fait officier, et M. Jacquier, pépiniériste du dépar-
tement, chevalier du mérite agricole.
   Les livres lyonnais se ressentent un peu de la période des
étrennes, de la trêve des confiseurs; ils disparaissent des
vitrines pour faire place aux riches reliures, aux ouvrages
illustrés. Cependant, avec l'apparition en librairie de l'Aiglon,
de M. Rostand, qui est un événement littéraire, quelques
ouvrages lyonnais sont à signaler. C'est d'abord La Cha-
pelle de Beaunant, de M. Eugène Vial, monographie inté-
ressante, extraite des archives départementales et complétée
avec les notes de deux amis de l'auteur, MM. P. Richard et
J. Frécon.
   La plus ancienne pièce que nous fournissent nos archives,
relativement à la chapelle de Beaunant, est le testament de
la veuve de Guillaume de Sacconins, en janvier 1254. Puis
voici que les actes nous révèlent l'existence d'un hôpital à
Beaunant, en 1282. Plus près de nous, les chanoines de
Saint-Just, justiciers de Beaunant, élèvent, en 1417, des
gibets autour de la chapelle pour effrayer les maltôticrs qui
fréquentaient ces parages.
   Au xviie siècle, la vierge de Beaunant attire près d'elle
de nombreux pèlerins. On y surprend ce dialogue entre
deux paysans :
   — Te ne vé don po à Forviro ?
   — Lé ben trop liun ! E notro damo de Bunan, i é ben
plus forto quand élo vou que cello do Fourviro !
   En somme, excellente étude dont nous félicitons l'auteur.