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5«                 LA VERRERIE DE ROANNE




                             XXII

                          9 Avril   1749.

          M. le Contrôleur général,
     1
   M ', j'ay différé jusqu'à présent de répondre à la lettre
que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 29 aoust 1748,
en me renvoyant le mémoire des srs Esnard et Rollichon
et ceux des anciens entrepreneurs de la verrerie de Roanne
et notamment du sr Pigallc de Marvilly, parce que j'ay
eu besoin de prendre des éclaircissements sur les diffé-
rents objets proposez par ces mémoires et sur ceux conte-
nus dans votre lettre, et je me trouve à présent en état d'y
satisfaire.
   Les svs Esnard et Rollichon demandent la permission
d'établir à Givors une verrerie et d'autres ouvrages de verre
en ne faisant usage que du charbon de terre. Vous me
marquez, M1', que vous estimez que cette demande ne peut
être admise tant que la verrerie de Roanne subsistera et que
par arrest du Conseil du 23 mars 1748, le sr Pigalle de Marvilly
et consorts ont été subrogez au sr Clerbois, au nom duquel
le privilège de la verrerie de Roanne aveit été accordé et
qui en a été exclus pour justes causes, cependant le sr de Mar-
villv, loin de penser à rétablir et à faire travailler la verrerie
de Roanne, demandoit un nouveau privilège pour en éta-
blir une à Lyon. Ce projet est rempli de difficultés : i° par
rapport au terrain resserré et si occupé qu'on ne pourvoit
trouver de lieu à la placer et par mille autres inconvénients,
qui sont en si grand nombre qu'une verrerie autrefois éta-
blie au fauxbourg de la Guillotière n'y a subsisté que peu
d'années. Tel étoit pour lors l'état des choses; il y a lieu de