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CHATEAU SAIN'T-PIERKE-DE-PIZEY 49 Aujourd'hui encore, on va dans le sanctuaire de la cha- pelle de Pizey, au solstice d'été comme on y allait, il y a de de nombreux siècles, à l'aurore de la civilisation des pre- miers Philolithes. Le pèlerinage à Saint-Pierre-de-Pizey, c'est le pèlerinage des vieux temps; il clôt l'octave ouverte au 24 juin à la chapelle des Apollinaires, également sur la commune de Larajasse, jour de la glorification de saint Jean, l'apôtre bien-aimé, qui, sur de nombreux points, a remplacé le culte rendu à Apollon. Les grâces demandées encore actuellement par les fidèles qui se rendent à la chapelle de saint Pierre sont, entre autres : le remaillage des enfants, soit la reprise des membres frac- turés, la cessation des atrophies; on voue les enfants à saint Pierre pour les garantir contre les événements fâcheux de la vie, les rendre beaux, en un mot, c'est la consécra- tion à Phébus, à la beauté des formes ; on fête la lumière, en prévision de l'inévitable et dernière nuit. Les jeunes gens vont en pèlerinage à Saint-Pierre-de- Pizey pour obtenir les grâces du mariage selon leur désir. Là encore, les ardeurs de la jeunesse viennent invoquer les lumières du Prince (les Apôtres qui, tout-puissant sur la terre, sanctionne à jamais les liens conjugaux. D'après la légende : « Le château s'est écroulé; il a été « ravagé au temps des guerres ? Le trésor est resté enfoui « sous les ruines. » Dans le talus de l'escarpe, au nord- ouest on voit une tranchée ouverte par des gens qui cher- chaient ce trésor : ils ne l'ont pas trouvé; on parle aussi de souterrains qui, certainement, ne peuvent exister sur ce bouton lithique. Une autre légende est celle-ci : « Jadis, une rivière coû- te lait dans le fossé qui entoure le château; elle avait beau- ci coup d'eau : on voit encore au fond du fossé les pierres Nu 1. — j uivier 1901 4