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44 RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES part intérieur, à gauche et à l'ouest du chemin et, aussi, à droite près la grande roche formant elle-même plate-forme, on voit des substructions, soit des murs arasés au niveau du sol ; ce sont des cases ordinairement carrées ou rectan- gulaires, dont le sol intérieur est en contre-bas du sol exté- rieur : c'est la répétition de la case que nous avons trouvée au nord du château Bélize, sur Pélussin et Pavezin (Loire). Les murs des cases du château de Pizey sont élevés en pierres plates, choisies, ébarbées et posées à bain, non pas de mortier de chaux, mais de terre délayée; nous n'avons trouvé sur ces murs aucun enduit au mortier, comme on en voit un échantillon à une maison relativement moderne, élevée au nord et en dehors de la grande circonférence du fossé. Ces cases révèlent un état de civilisation déjà avancé : mais cette maçonnerie n'a rien de comparable à la maçonnerie féodale; c'est la construction telle qu'elle se faisait dans ces localités, sur les points élevés, où la vie et les mœurs pastorales sont restées la coutume observée jusqu'à la fin du siècle dernier. Les deux entrées du camp retranché de Pizey, sud-ouest et nord-est, ne paraissent pas avoir été garanties par des ouvrages protecteurs en maçonnerie : il est donc probable qu'elles étaient fermées par de simples claies ou herses en bois, qui mettaient le bétail et les hommes à l'abri des attaques des animaux sauvages. Le rempart extérieur au fossé, était sans doute élevé à parements verticaux en pierres sèches : il était probable- ment destiné à enfermer et à protéger le bétail plutôt qu'à protéger le village contre l'attaque d'un ennemi. Le rempart ou bourrelet autour de l'enceinte intérieure paraît avoir été élevé pour fermer la cour et servir de mur de fond aux cases rangées autour de l'enceinte ; la rue principale était le