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28              i/ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDIER

ment le blason d'une antique famille forézienne, qui avait
donné un bailli à la province.
   Braves gens au demeurant, d'une vie simple et digne.
Claude du Verdier nous a conservé le souvenir de ses
parents morts pendant son enfance et sa première jeu-
nesse ( i ) : c'est, à mon avis, ce qu'il y a de meilleur en son
œuvre, parce que, là du moins, même à travers une
phraséologie banale et des formules convenues, on sent
percer la mélancolie d'un sentiment sincère. Voici sa sainte
mère Agathe des Gouttes ( 2 ) ; Toussainte Terrasse et Gene-
viève Chalencon, ses aïeules; Claude de Tournon, son
oncle maternel, presque un personnage, élu de Forez, à qui
Antoine du Verdier avait dédié une épitaphe dans l'église
Saint-Pierre, à Montbrison ; Anne de Glavenas, sœur uté-
rine de son père, « après laquelle on aurait en vain cherché
une bonne femme sur la terre ». Et cet humble nécrologe
se poursuit, un peu monotone, un peu puéril, si l'on
veut, mais tout de même assez touchant. Claude n'oubliera
pas sa cousine Marie de Tournon; et son cousin Jean de
la Mure; et son frère Jérôme, qui à peine ouvrit les yeux à
la lumière du jour; et sa petite sœur Dorothée (3),décédée
à deux ans, que leur père avait voulu nommer ainsi, parce
qu'il l'avait accueillie comme un présent de Dieu (4). »
Et ce sont encore des compagnons de jeux, ou bien des
amis de la famille, entre autres ce pauvre Martin Cruzille,
mort si malheureusement d'une indigestion « de prunes non

  Ci) Peripctasis epigrammatum, p. 176 et suiv.
  (2) Antoine du Verdier épousa en secondes noces Philippe Pourrat,
veuve de Guillaume Chausse, élu de Forez et contrôleur du domaine.
  (3) Jérôme et Dorothée doivent être ajoutés aux dix enfants d'Antoine
du Verdier déjà connus.
  (4) Ant. du Verdier, Diverses leçons, 1. V, ch. iv.