page suivante »
I;A CHAPKLLE DK SAINT-ROCH A CHOULAXS 23 La peste vint encore ravager Lyon en 1631, en 1638 et en 1642; elle ne disparut pour toujours qu'après le vœu solennel du jeudi 12 mars 1643, par lequel les consuls de la ville, « Messire Alexandre Mascrany, trésorier général de France en la généralité de Lyon, prévôt des marchands, Louis Chapuis, Janton Bomel, Guillaume Lemaistre et Jean Pillehotte, échevins, assemblés en l'Hôtel commun », mirent la ville de Lyon sous le patronage de Notre-Dame de Fourvière, promettant de « placer des statues de la Vierge au-devant de la Loge des changes et sur une des piles du pont de Saône » ; enfin, pour eux et leurs succes- seurs, « charge d'aller à pied, toutes les fêtes de la Nativité de la Vierge, qui est le huitième jour de septembre, en la chapelle de Notre-Dame de Fourvière, pour y ouyr la Sainte Messe et offrir la quantité de 7 livres de cire blanche en cierges, avec un escu d'or au soleil, — et ce pour disposer la dite Vierge à recevoir la ville en sa protection (1). » Depuis lors, chose digne de remarque, jamais la peste n'a reparu à Lyon (2). (1) Arch. de la ville de Lyon, BB 197, fol. 43. — Semblable vœu avait été fait, en 1638, par les recteurs de l'Hospice de la Charité pour obte- nir la cessation d'un mal mystérieux qui décimait les enfants recueillis dans cet hospice, et le mercredi 7 avril de ladite année, « ceux de la Charité, petits et grands, ainsi que les enfants de la Chanal, assistés de tous les recteurs, chantant dévoticusement, s'étaient rendus en proces- sion, en passant par le pont de bois, à Fourvière, où ils avaient entendu la messe, qui fut célébrée par M. le comte de Sacconays, lors premier desd. recteurs. » (2) Le 1e1' juillet 176&, le Consulat vendit au Roi les hôpitaux Saint-Laurent et Saint-Thomas, qui furent transformés en dépôt de mendicité, sous le nom de Bicêtre ; on y recueillit les mendiants et les vagabonds. Plus tard, on enferma dans ces bâtiments les filles de mau-