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l8 LA CHAPFXLE DE SAIljîT-ROCH A CHOULANS habitants de Lyon, de se jeter à genoux, quelque part qu'ils se trouvassent, aussitôt qu'ils entendraient la cloche de Saint- Jean, qui sonnerait tous les jours, à une heure après midi, et de réciter, les mains jointes et dévotement, des prières pour « appaiser l'ire de Dieu et implorer son aide et misé- ricorde » dans l'affliction présente ( i ) . La peste sévit néanmoins jusqu'au 22 septembre de l'année suivante, et ses ravages ne cessèrent que lorsque les Lyonnais se furent voués à Notre-Dame de Lorette. La cité fut délivrée du fléau le jour même où ses trois envoyés, le Père Auger, le prêtre André Amyot et Claude de Rubys, procureur général de la ville, accomplirent ce vœu en entendant la messe dans la sainte maison de Nazareth. Dans le courant de l'année 1582, le Consulat décida d'orner de vitraux la chapelle de Saint-Roch. Moyennant cent trente écus d'or au soleil, Bertin RamUs, maître peintre verrier à Lyon, s'engagea à livrer « trois victres avec leurs ferrures et treillis de fil d'archal, auxquelles victres serait dépeinct, sçavoir : en celle du milieu, ung grand crucifix avec les ymaiges de Nostre-Dame, de Sainct-Jehan et de Marie-Magdaleyne, et aux aultres les ymaiges ou effigies de Sainct Rochet de Sainct Sébastien, avec aussi les armoyries de Mgr l'Archevêque (Pierre d'Epinac), de Mgr de Mandelot et de la ville » (2). La chapelle devint bientôt un lieu de pèlerinage très fré- quenté. (1) Archives de la ville de Lyon, Inventaire sommaire, t. I, série BB, registre 107, pp. 55 et 56. (2) Arch. de la ville de Lyon, BB, 109 ; Invent, som., t. I, fol. 57.