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4)0               IA VERRKRIK DE ROANNE

la société le 12 février 1744, dans laquelle le sr de Bigault
se restreignit à quatre sols en vingt quatre, ce qui n'étoit
qu'un sixième dans le bénéfice, eu égard à ce que ces
associés s'engageoient de faire un fond de 60.000 livres,
sçavoir ledit sieur Otrequin 26.666 livres, au moyen de
quoy il avoit huit sols dans la société ; le sr Mertrud 6.666
livres pour quatre sols; le sieur Pigalle 13.333 livres pour
autres quatre sols ; le sr Sénéchal pareille somme de
13.333 livres pour autres quatre sols, ce qui composoit les
60.000 livres qui dévoient être déposées entre les mains du
caissier de la compagnie, sous peine contre ceux qui man-
queraient d'être déchu de plein droit de leur part en la
société. Le sieur de Bigault s'engagea, sans aucun appoin-
tement, d'avoir inspection sur la manufacture. Jamais
société ne fut stipulée plus au désavantage d'un associé et
encore du chef de l'entreprise, car il n'est pas vray, sauf
respect, que ce soit les sieurs Mertrud, Pigalle et Sénéchal
qui l'ayent obtenu puisqu'ils n'en sçavoient rien et que le
sr de Bigault de Clerbois ne les connoissoit ni les uns ni
les autres lorsqu'il l'obtint de Sa Majesté.
   Cette société ainsi stipulée, l'on se transporta en la ville
de Roanne et l'on choisit pour l'établissement de la verrerie
le lieu appelé le Rhins, sur le Cotteau, province du Beau-
jolois, en une maison et lieu appartenant au s r Tardy, près
de la ville de Roanne, où les sieurs Otrequin, Pigalle et
Sénéchal avec plusieurs domestiques commencèrent à se
constituer en dépenses folles et inutiles, régals, habillemens,
voyages en poste de Paris à Lyon et ailleurs; le sr de Bigault
de son côté n'en usa pas de même, il s'attacha d'abord à
faire construire les fournaux nécessaires et alla à Charlieu, à
quatre lieues de là, chercher les terres propres à faire les
pots pour la matière de la verrerie, il en fabriqua et fit