Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                  LA VERRERIE DE ROANNE                    263

de jours, des bouteilles à Lyon et de vous en offrir pour
juger du succès de nos peines. Nos matières sont les plus
belles du monde mais excessivement chères, nous nous
nattons pourtant de faire un second four de verre à vitre
si le Conseil et vous, Monsieur, veullent bien favoriser la
naissance d'un établissement que nous voulons rendre flo-
rissant.
    M. Hue m'a promis, au sujet de l'insulte qu'on a faite à
des gens qui nous appartiennent, de vous prier d'arrêter
l'effet du mémoire qu'un de nos associés, qui est à Paris, a
présenté avec un peu trop de chaleur et sans notre avis, il
est vray qu'elle étoit un peu vive, mais nous sommes con-
tens de la satisfaction qu'on nous a faite.
    Il n'a point non plus voulu prendre sur son compte de
nous donner un laissez-passer pour une voiture de bœufs
qui, par la prohibition que vous avez faite d'en laisser passer
l'eau, nous devient inutile, ce qui nous fait un tort consi-
dérable. Il n'y a point cependant à craindre la contagion
 puisque la maladie n'est point de nos côtés.
    Je suis avec un sincère respect, Monsieur, votre très
 humble et très obéissant serviteur,

                               LESENESCHAL DE RlVlÈRE.


  A la verrie de Roanne, le 24 décembre 1744. —(Archives
du Rhône, C. 14.)