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           NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE               217




                             V

        LE FAY. — GRAVAUDIÈRES. — RILLY. —

                   LES BOIS DE FRONDE.


   Le cours de la Fronde entoure la partie septentrionale du
territoire de Cordelle et lui sert de limite du côté du nord.
Au-dessus du ravin au fond duquel coule la Fronde et à
peu de distance de sa source, est le domaine de Fay. Il
appartenait en 1368 à Jean deRomaigne (de Romagny), qui
en rendait hommage cette année-là à Jeanne de Bourbon,
comtesse de Forez. Les descendants de Jean de Romaigne
prirent dans la suite le nom de leur terre ; ils la possé-
daient encore au xvn e siècle, époque à laquelle un long
procès s'engagea entre eux, le sieur du Tremblay, co-pro-
priétaire du domaine de Fay, d'une part, et le duc de la
Feuillade, seigneur du duché de Roannais, d'autre part, au
sujet des redevances que le dit seigneur avait droit de lever
sur la terre de Fay.
   Le procès traîna en longueur, — « surtout en raison des
arrérages, sur la quotité desquels on ne pouvait s'entendre,
— et ne se termina que le 11 novembre 1765, par un arrêt
rendu en l'hôtel du Bailliage de Roanne, par Claude Gervais
Hue, seigneur de la Curée, lieutenant général au Bailliage
de Roannais, en présence de messires Claude de la Poix de
Fréminville, commissaire en droits seigneuriaux, demeurant
à Lyon, rue Tramassac, paroisse Sainte-Croix, et maître
Guy Poguet, notaire royal, représentant Madame la duchesse
de la Feuillade, et le sieur du Tremblay, chirurgien à Régny.
   Le domaine de Gravaudières, où vivait au xiv e siècle, une