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19e               LE PARLEMENT DE DOMBES

 des audiences foraines ; à la grande ville, qui, privée pour
 elle-même de parlement, pouvait au moins se faire l'illusion
d'en avoir un, en donnant asile à celui d'un pays voisin.
    La nouvelle cour souveraine fut installée sur la rive
droite de la Saône, près du cloître de St-Jean, dans la mai-
son de Roanne, siège de la Sénéchaussée. Le Parlement de
 Dombes et la Sénéchaussée de Lyon y vécurent en bonne
intelligence pendant cent soixante-treize ans, jusqu'au 31 dé-
cembre 1696. Ce bon accord, pendant un si long temps
n'a rien de surprenant, puisque les mêmes magistrats com-
posaient les deux compagnies. Suivant qu'ils siégeaient
dans la salle du premier ou dans celle du second étage, ils
jugeaient comme parlement les appels contre les sentences
des juridictions de Dombes, ou bien ils prononçaient,
comme sénéchaussée de Lyon, des sentences en premier
ressort dont l'appel devait être porté devant le Parlement
de Paris.
    Une cour de justice empruntant ses magistrats à une
juridiction voisine et siégeant hors du ressort de sa compé-
tence, fait une assez singulière figure. Cela n'empêche pas
qu'ainsi constitué le Parlement de Dombes eut dans l'his-
toire de la province un rôle important et fut associé étroi-
tement pendant deux siècles et demi à la politique des prin-
ces qui y exercèrent la souveraineté.
    Vingt ans après sa création, il recevait, par commission
du roi Henri II, du 13 février 1547, le droit exclusif de
connaître en dernier ressort de tous les péages qui se le-
vaient le long du Rhône, de la Saône et de l'Isère. Le
régime des douanes intérieures auquel était soumise l'an-
cienne France, avait fait établir des droits de péages préle-
vés sur les marchandises transportées sur les routes ou sur
les fleuves, au profit de qui entretenait, à ses frais, la viabi-