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            LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILI.Y                       37

enfilé des gants de peau blanche ( i ) , fait nouer par le frère
Fallour sa cravate en fines valenciennes. A huit heures, le
carrosse et l'escadron d'escorte (2) s'arrêtèrent devant le
perron. Bossuet mit pied à terre, et monta les degrés. Là,
Jean de Loraslut un compliment envers latins; X. de Péri-
card débita une fable « avec tant de perfection que M. de
Meaux en fut étonné ».
    En octobre 1689, l'enfant passait en cinquième. Les années
se succédaient, toutes marquées par les plus brillants succès,
lorsque, brusquement, le 8 septembre 1692, « M. Péricard
retira son fils, malgré nos prières. » Le motif de ce rappel
 si peu justifié n'est pas indiqué.
    Quelques jours avant de quitter Juilly X. Péricard avait
pu, une fois encore, mais au nom du grand collège, « lire
les louanges accoutumées à M. de Meaux, qui lui répondit
maintes choses aimables (3). »
    Que devint ce Lyonnais, de si grande espérance, remarqué
en deux circonstances par Bossuet, nous n'avons pu le
découvrir. Nous ne savons également ce qu'est devenu un
second élève de la même famille sans doute, Z. Péricard,
entré à l'académie le 16 février 1696, sorti le 2 septem-
bre 1698, ses études terminées d'une façon très ordinaire.
Il avait eu, cependant, deux professeurs du plus grand mérite :
en philosophie, le P. Gaspard Michaëlis, ami de Malebranche


   (1) La paire de gants en peau coûte 7 sols, 6 deniers.
   (2) Alors, comme aujourd'hui, quand un personnage de marque
honorait la maison de sa visite, messieurs les grands montaient à cheval
et allant au devant du carrosse, formaient jusqu'à l'entrée du collège
une garde d'honneur.
  (3) Le 16 août 1692. L'Econome n'avait, cette fois, commandé à Paris
que du poisson et des desserts, pour 35 livres 14 sols.