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                  CHRONIQUE DE MAI     1^00              47 !


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   Ils sont nombreux les morts de ce mois dont nous devons
conserver le souvenir.
   Le 8 mai, s'éteint au château de Patran (Saône-et-Loire),
Mme la comtesse de Garnier des Garets, née de Long-
champs. Cette mort plonge dans un nouveau deuil deux
des familles les plus estimées du Beaujolais et de la Dombes.
   Le 9 mai, mourait à Lyon, le Frère Patrice des Anges,
directeur de l'externat des Lazaristes de la rue de Sèze, un
des plus éminents disciples du Bienheureux J.-B. de La
Salle, ce « grand démocrate », comme l'a qualifié M. Com-
payré, recteur de l'Université de Lyon, dans son Histoire de
la Pédagogie, et à qui on rend, en ce moment, un si noble
et si juste hommage dans la capitale du monde catholique.
   Le 11 mai, nous apporte la mort de M. Charles M'Roé,
ancien membre de la Chambre de commerce de Lyon, et
celle de Mme veuve de Cazejux de la Teyxonnière de Ley-
trade, une descendante d'un de ces fameux cadets de Gas-
cogne que fait revivre le Cyrano de M. Rostand.
   Le 13 mai, meurt, à Brest, le vice-amiral en retraite
Zédé, un ancien héros de Crimée, frère du gouverneur
militaire de Lyon. Une autre mort dans l'armée : nous
apprenons, le 20, le décès à Rome du général Aragonès
d'Orcet, qui commanda longtemps à Lyon la brigade de
cuirassiers. Puis c'est, le même jour, M. le docteur Edouard
Carrier qui s'éteint, à l'âge de soixante-dix ans. Chacun
sait les grands services rendus par lui dans le traitement
des maladies du cerveau. Le docteur Carrier fut l'un des
fondateurs de la Société des sciences médicales de Lyon. Il
était chevalier de St-Grégoire-le-Grand.