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             NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE                        435

 la paroisse de Cordelle ». Il est bon de remarquer que « les
droits sur le port de Chantois » ne consistaient pas seule-
ment en une redevance à lever sur les marchandises que l'on
embarquait dans cet endroit, mais encore dans le péage dû
par celles qui descendaient la Loire.
    Cette première acquisition fut complétée en 1286, par
l'achat des droits et péage appartenant aux deux autres
enfants de Bernard de Chantois, Lucha, femme de Martin
de Fay, et Jean du Port. Ces derniers achats rendaient Guil-
laume du Verdier un des principaux personnages du pays
car il devenait ainsi maître du passage de la Loire.
    Dans les années précédentes, Guillaume du Verdier avait
acquis de Pierre Charises et de Jeanne, sa femme, habitants
de Cordelle, « pour le prix de 32 livres 10 sols viennois,
tous les droits qu'ils avaient sur le curtil de Chaonne,
paroisse de Cordelle, qu'ils tenaient à bail de Jean de
Sénonches (r) (1282). Cet achat augmentait l'acquisition,
faite six ans auparavant, du vignoble des Côtes (de Costis) (2).
    Guillaume mourut en 1289, laissant tous ses biens à
son fils aîné Guillaume II du Verdier.
    Dans les dernières années de sa vie, il avait encore accru
ses possessions de deux terres; l'une, sise aux Chambons,
l'autre à la Goutte (3).
    Guillaume II du Verdier fit d'abord reconnaître la légiti-

   (1) Vers 1274, Guillaume du Verdier, avait aussi obtenu du comte de
Forez le droit de construire un cuvage et un pressoir, « avec redevance
féodale » au Verdier.
   (2) Ce nom est encore porté par un vignoble étage au-dessus de la
Loire et produisant un vin des meilleurs crus de Cordelle.
  Dans un testament de 1282, Jean du Port laisse à sa femme deux
ânées de son bon vin pur des Côtes (Boni vini meipurivinearum de Costis).
  (3) Ces terres portent encore aujourd'hui le même nom.