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412 LA FONDATION DE L'ACADEMIE DE LYON Mais heureusement, en 1704, M. de Trudaine est nommé intendant du Gouvernement de Lyon. A peine arrivé dans notre ville, il exprime le désir de fonder une Académie, et tout heureux d'apprendre qu'elle existe, il la reconstitue aussitôt et lui fournit un lieu de réu- nion dans son hôtel. Huit membres alors sont nommés, qui viennent donner à la Compagnie une force toute nouvelle : C'est d'abord un savant astronome, M. Villemot, curé de la Guillotière. Puis le Père de Colonia, dont les travaux sur l'histoire de Lyon sont toujours consultés. Cheinet, conseiller à la Cour des Monnaies et savant mathématicien. Laurent Pianello de la Valette, ancien prévôt des Mar- chands, possesseur d'une riche bibliothèque, dans laquelle ont été retrouvés les manuscrits de la Mure et de Guichenon. L'abbé de Gouvernet, homme d'esprit, et auteur de réflexions morales sur la Genèse. Pierre Aubert,' avocat, qui céda sa riche bibliothèque à la ville de Lyon. Gabriel de Glatigny, avocat général à la Courdes Monnaies. Et Mahudel, médecin, savant antiquaire, qui se rendit en 1717, à Paris, où il devint aussi membre de l'Académie des Inscriptions. Pendant tout le séjour de Trudaine à Lyon, l'Académie fut florissante, et, désormais, rien ne pouvait arrêter son essor. Quand ce dernier fut nommé intendant de Bour- gogne en 1710, la Compagnie, qui tenait déjà ses séances chez M. de la Valette, se réunit chez le président Dugas, jusqu'en 1717, où l'archevêque, François-Paul de Neufville, lui donna asile dans son palais archiépiscopal.