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           LA FONDATION DE L'ACADEMIE DE LYON                  4O7

attaquer dans les formes contre un homme comme vous,
qui les défend avec trop d'avantage et de succès. »
   Cette conformité de vue devait suffire déjà pour attirer
à la nouvelle Académie toutes les sympathies de l'illustre
poète, alors même que la Compagnie ne se serait pas placée,
en quelque sorte, dès ses débuts, sous son haut patronage.
   Cardans cette même lettre, Brossette lui écrivait encore :
   « J'ai fait part à notre petite Académie de la dernière
lettre que vous m'avez écrite, dans laquelle vous avez la
bonté de vous informer comment vont nos Assemblées. »
   « Toute la Compagnie a été extrêmement touchée de
l'honneur que vous lui faites, par une attention si obligeante :
elle m'a recommandé tout précisément de vous bien témoi-
gner sa reconnaissance, mais comment pourrais-je vous en
bien marquer toute l'étendue ? Je ne saurais faire mieux
qu'en comparant les sentiments de tous ces messieurs à ceux
que vous savez que j'ai sur votre compte. »
   « Je puis vous assurer, Monsieur, qu'il n'est aucun
endroit au monde, où vous soyez plus estimé, et si je l'ose
dire, plus aimé, que le lieu de nos Assemblées. L'endroit
où nous les tenons est le cabinet de l'un de nos académiciens ;
nous y sommes au milieu de cinq à six mille volumes, qui
composent une bibliothèque aussi choisie qu'elle est nom-
breuse. Voilà un secours bien prompt et bien agréable pour
des conférences savantes. »
   Le possesseur de cette belle bibliothèque était Camille
Falconnet, l'un des fondateurs de la nouvelle Académie,
qu'il quitta beaucoup trop tôt, pour se rendre à Paris, où il
devint médecin consultant du roi ( i ) .


  (1) CIZERON-RIVAL, Lettres familières de MM. Boileau-Despréaux et
Brossette, 1, 88.