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394               CHRONIQUE D'AVRIL I9OO

   Léon Gresse revenait souvent à Lyon prendre part aux
concerts de l'Harmonie Gauloise, dont il était toujours resté
sociétaire.
   Et à ce propos, disons quelques mots de nos théâtres dont
la chronique est bien maigre pendant ce mois.
   Le Grand-Théâtre a fermé ses portes. Signalons aux
Célestins, le 4 avril, une bonne reprise de Madame Sans-
Gêne, et le 20, la première des Maris de Léontine, comédie
amusante de M. Alfred Capus, qui ajoute un nouveau
chapitre aux surprises du divorce. Ces trois actes sont rem-
plis de complications inextricables et impérieuses dont
l'existence de deux époux est assaillie depuis qu'ils ont
voulu se fuir pour toujours. Le mérite de la pièce est sur-
tout dans la logique apparente des situations, qui amène
les plus stupéfiantes rencontres, avec une grande simplicité
de moyens, sans que rien, au premier abord n'y apparaisse
forcé, et le dialogue n'est dépourvu ni de finesse ni d'esprit.
La pièce est jouée avec entrain par MM. Coradin, Perret,
Arnaud et Cousin et par Mmes Darthenay et Billon.
   Bientôt théâtres et casinos afficheront sur leurs portes la
fameuse pancarte : « Clôture » et nous n'aurons d'autre
distraction qu'à écouter les concerts du soir, sous les
marronniers de Bellecour.


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   Le monde des sciences et des arts a eu de nombreuses et
intéressantes manifestations pendant ce dernier mois.
   C'était, le 2 avril, la grande médaille du Salon de 1900,
qui était attribuée à M. de Bélair, par 55 voix, contre 41
voix données à M. Villard.