Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  CHRONIQUE D'AVRIL I9OO                  39I

Maderni, qui décidait la création d'un nouyel hippodrome,
à Parilly, près Monplaisir, pour les courses au trot.
   Lyon n'aura donc plus rien à envier à aucune ville sous
le rapport des sports de tout genre.
   Le lendemain, en effet, s'ouvrait sur le cours du Midi,
sous un ciel splendide, la première journée du concours
hippique, qui pendant huit jours bénéficiera de toutes les
faveurs du soleil, faveurs rares.
   Le 26, exposition canine, et l'on nous annonce pour le
6 mai des courses au Grand-Camp. Nos sportsmen seront
sur les dents et leurs chevaux sur les boulets.
   Mais une autre fête appelait, le 22 avril, les Lyonnais
sur la place Sathonay. On y inaugurait en grande pompe la
statue du sergent Blandan, au lieu et place de la statue
de Jacquard, qui va, paraît-il, enfin trouver asile sur le
Plateau, sur l'emplacement même de l'ancienne Croix-
Rousse.
   Chacun connaît l'histoire du sergent Blandan, cet enfant de
Lyon, Iehérosde Beni-Mered, néle9 février 1819, dans cette
petite rue qui porte aujourd'hui son nom ; un héros dont
le 26e régiment d'infanterie fête chaque année la mémoire.
   Nous avons dit ici que la statue est due au ciseau de
M. Lamotte-et a été exécutée sous l'inspiration d'un Comité
présidé par M. Ferrer, fils de l'ancien colonel d'une de nos
légions, en 1870.
   On pourra critiquer certains détails de l'œuvre; on ne
lui refusera pas néanmoins de la grandeur dans l'exécution
et de la décoration.
   Un autre enfant de Lyon vient de s'illustrer aussi sur
cette même terre d'Afrique ; c'est le lieutenant Voinot, qui
commandait l'artillerie à la prise d'In-Rhar. Il est né en
1869, à Lyon, où son père était garde d'artillerie. Le lieu-