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BIBLIOGRAPHIE 385 LES QUARANTE CONSEILLERS DU ROI NOTAIRES EN LA VILLE DE LYON, par G. TRICOU. Lyon, Librairie ancienne de Louis Brun, 1900, grand in-8 de 64 pp., fig. L'institution ou corporation des notaires est fort ancienne, on en retrouve des traces dans la législation romaine. L'épigraphie lyonnaise fournit même de curieux documents à ce sujet. Ce n'est qu'au quatorzième siècle, sous Philippe-le-Bel, en 1303, que le notariat lyonnais reçut sa première réglementation. Le nombre des charges, qui était illimité pendant tout le moyen âge, fut réduit à quarante par Henri IV, en 1495. Porté à soixante, en 1671, il fut ramené, vingt ans plus tard, à quarante, nombre qui subsista jusqu'en 1789. La corporation des notaires, réorganisée après la tourmente révolu- tionnaire, se composait à Lyon de trente-six charges, qui furent peu après réduites à trente, et depuis lors ce nombre a été strictement maintenu. Les notaires, sous l'ancien régime, jouissaient de quelques privilèges et prérogatives ; mais leur niveau social était celui de la moyenne bourgeoisie. Quelques-uns parvinrent au rectorat de l'Hôtel-Dieu et de l'Aumône Générale; un seul, Louis-Joseph Baroud, arriva à l'échevi- nage, en 1784. Cette très intéressante étude sur le notariat lyonnais, dont nous venons d'indiquer les grandes lignes, est due à M. Tricou, un fort aimable lettré, travailleur consciencieux, doublé d'un bibliophile et d'un numismate. Aussi la question bibliographique n'a point été négli- gée ; l'auteur mentionne toutes les publications se rapportant aux notaires de Lyon. La numismatique a été l'objet d'une étude spéciale, où nous trouvons la description des jetons et médailles frappés pour la corporation. La monographie de M. Tricou se présente sous la forme d'une plaquette de belle allure, dédiée à M. Joseph Trévoux, le distingué et sympathique président de la Chambre des notaires de Lyon. Cette publication est ornée de deux planches hors texte : l'une représente de très curieuses signatures de notaires des treizième, quatorzième et quinzième siècles; l'autre, tous les jetons depuis 1773, date probable de leur frappe. Léon GALLE. N° 5. — Mai 1900. 2\