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             NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLES                      369

tellenie de Saint-Maurice dont Cordelles faisait partie, fut
attribuée en usufruit à la mère du dernier duc de Roannais,
dame Catherine-Scholastique Bazin de Besons. Toutefois,
elle était la propriété de Catherine-Françoise de la Feuil-
lade, sa petite-fille, qui, par contrat de mariage, porta tous
ses biens à Henri d'Harcourt, comte de Lillebonne.
   En 1769, le duc d'Harcourt ayant fait renouveler les
terriers de ses châtellenies du Roannais, son fermier voulut
obliger les habitants des vingt-cinq paroisses qui en dépen-
daient, à payer le mi-lods ; c'est-à-dire d'acquitter un droit
de mutation égal environ au douzième de l'héritage. La
cause fut portée en 1777 devant le bailliage de Roanne, qui
par arrêt du 11 décembre de cette année, donna gain de
cause au duc. Toutefois les intéressés protestèrent et l'un
d'entre eux, Georges Thélis, laboureur de Cordelles, fit
même dresser un mémoire contre les prétentions de son
seigneur. A la suite de ce mémoire, l'arrêt fut infirmé; mais
les avocats au bailliage et sénéchaussée de Montbrison pro-
testèrent et rédigèrent un travail établissant la légitimité
du droit de mi-lods pour les successions de père à fils,. . .
« la coutume de Forez dispensant de ce droit pour les
successions des mères (1). »
   Le duc d'Harcourt possédait encore les châtellenies de
Saint-Maurice, Le Verdier, Cordelles, etc., lorsque éclata
la Révolution française.
   Le curé de Cordelles était à cette époque messire Claude
Forestier. En 1777, il adressait à l'archevêque de Lyon


   (1) La légitimité du droit de mi-lods est établie dans ce mémoire par
quinze titres indirects et autant de directs. La plupart de ces derniers
sont extraits des archives de Chantois et de la Coutume locale de la châ-
tellenie de Saint-Maurice.
  N° =,. — Mai 1900.                                               24