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CHRONIQ.U1-; DK MARS 19OO 3I5 On apprenait à la même date la mort à Rome du cardi- nal Mazella, qui avait enseigné jadis la philosophie et la théologie à Lyon. Enfin, le 31 mars, meurt à Ceyzériat (Ain) M. Jayr, com- mandeur de la Légion d'honneur, grand officier de l'ordre royal de Léopold, etc. Il était né à Bourg, le 24 décem- bre 1801. En 1834, il était nommé préfet de ce départe- ment, puis préfet de la Loire, de la Moselle et du Rhin. Elevé à la pairie, le 9 juillet 1845, il n'en reste pas moins préfet du Rhône, jusqu'au moment où il remplace M.Dumon, comme ministre des travaux publics dans le cabinet Guizot. Il présenta alors aux Chambres plusieurs projets de loi relatifs aux chemins de fer de Lyon, d'Avignon, du centre etc., et adressa au roi un rapport sur l'organisation des corps des mines et des ponts et chaussées. Ayant abandonné la politique depuis la révolution de février, l'ancien ministre de Louis-Philippe, quasi centenaire, vivait retiré à Ceyzériat dont il fut maire jusqu'en 1887. Ces souvenirs d'histoire semblent si loin de nous, qu'on avait peine à croire que ce pair de France, qui avait donné son nom depuis tant d'années à un quai de Lyon, fût encore vivant, près d'atteindre son siècle. Un autre de nos compatriotes dont la vie est si bien remplie, M. le chanoine Villion, recevait au commen- cement du mois de mars la croix de la Légion d'honneur. M. l'abbé Villion, chanoine honoraire de la Primatiale, est le directeur de l'asile Saint-Léonard, pour les libérés repen- tants, à Couzon. En 1870, il fit campagne comme aumô- nier militaire et se conduisit en héros. Depuis bientôt trente ans, il se consacre, avec un dévouement sans bornes et un succès hautement apprécié, à l'oeuvre si difficile et si utile du patronage des libérés. Jamais distinction ne fut accueillie