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                 CHRONIQUE DE MARS 19OO                   311

   La mort de Carnot, nous reporte à la nuit du 24 au
25 juin 1894 1 u i suivit le terrible drame, et nous repré-
sente la victime de Caserio, étendue seule sur le lit d'opé-
ration, quand tous les personnages qui entouraient le mori-
bond eurent été écartés, le décès constaté. Le malheureux
Président fut enfermé seul dans la chambre mortuaire, en
attendant les formalités exigées par le Protocole et l'embau-
mement. C'est dans ce jour blafard de l'aube jetant sa triste
lumière sur les lourdes tentures que nous apparaît pour la
dernière fois le président Carnot.
   La Séance du Conseil Municipal de Lyon nous montre nos
édiles en pleine discussion, à gauche les membres de la
presse spécialement chargés de la rédaction des séances.
   Déjà plusieurs conseillers manquent à l'appel. MM. Blanc
et Bessières, celui-ci mort dans ce mois. Combien revien-
dront dans cette salle, après les élections du mois de mai !
Encore une toile historique !
   C'est du reste au Salon de 1898 que nous avons connu
la copie de cette curieuse miniature du manuscrit de l'En-
trée de François 1" à Lyon en iji j , qui nous donnait un
avant-goût de la splendide publication que vient de faire
paraître la Société des bibliophiles lyonnais. C'est à M. Léon
Galle, l'érudit et dévoué trésorier-archiviste de la Société,
que revient l'honneur de cette publication, faite sous sa
direction et par ses soins éclairés. L'Entrée de François I e r
à Lyon est un des plus beaux livres qui soient jamais sortis
des presses lyonnaises ; les amateurs se le disputent déjà à
cause de son tirage restreint. D'autres l'étudieront dans
notre Revue ; je le signale sur ces tablettes comme un évé-
nement considérable en librairie. Ajoutons que la belle mi-
niature, copiée sur l'original, a été jointe à un exemplaire
superbement relié, offert à la bibliothèque de la ville de