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SUR LES CHEMINS DE LA VIE, par Pierre de BOUCHAUD, Paris, Alphonse Lemerre, 1900, in-12. Délaissant son luth, abandonnant pour quelque temps la plume du romancier, notre compatriote, Pierre de Bouchaud, nous envoie, en même temps qu'éclosent les premiers bourgeons du printemps, un volume de critique littéraire, de portraits et de croquis alpestres : Sur les chemins de la vie. Il est le bienvenu, mais nous souhaitons que les épis dorés de juillet nous ramènent quelque chaud poème, et les feuilles mortes de l'automne quelque douce histoire d'amour. Une très intéressante étude sur Charles Revnaud, le délicat poète, qui entoura Ponsard d'une si touchante amitié, ouvre la série des por- traits. Ensuite viennent Edmond et Jules de Goncourt, Alphonse Daudet, à qui M. de Bouchaud a voué un culte de filiale admiration, et Clair Tisseur, étudié seulement comme auteur de Pauca Paucis et des Modestes observations sur l'art de versifier. A retenir ces quelques lignes qui décrivent si bien l'œuvre et l'esprit du poète : « Quoi qu'il en soit, nul ne niera, j'espère, que Clair Tisseur n'ait fait avancer d'un bon pas l'Ecole Lyonnaise, en l'initiant, une fois de plus, à des questions pour lesquelles ses compatriotes témoignent, la plupart du temps, une coupable indifférence, malgré les voix autorisées qui, jadis, tentèrent de les ramener au culte peu industriel, peu commercial, partant peu aurifère, — mais noble quand même, — de la Pensée. « Désormais, Lyon est doté, grâce aux efforts de quelques esprits de grand talent, d'une sorte de codex esthétique dont le besoin se faisait