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LF.S PELERINS DE BRETAGNE 289 nous disons seulement qu'elle a dû être la première qui fût fréquentée par les philolithes arrivant par la ligne de partage des eaux et notamment par la chaîne Hercynienne ; partout où émergeaient des hauts lieux granitiques, l'homme y installa sa demeure, son hieron, ses tumulus. Nous ne connaissons le lieu dit la Madeleine, en Forez, que par la lecture des publications de la Revue Forczjemie (tome III, Notice historique sur la chapelle de la Madeleine et la montagne de ce nom, près Roanne (Loire), mais il n'est pas possible que ce lieu, avec ses multiples voies de croisement, qui, toutes, viennent aboutir à la Madeleine, ses nombreux châtelards qui l'environnent et gardent les hauteurs autour de ce plateau, les pierres druidiques (?) si nombreuses, il n'est pas possible, croyons-nous, que le plateau de la Madeleine n'ait pas été un centre important du mégalithisme et du druidisme. Ce plateau est un point reculé, se rattachant au plateau central de la France; il est peu fréquenté, même de nos jours et bien peu visité parles voyageurs. Les chercheurs et les érudits foréziens ont fait connaître leur pays ; sans leurs écrits, il serait aussi inconnu que le sont les sommets des monts du Lyonnais. Le plateau de la Madeleine a-t-il été jadis le centre où était établi un collège des hautes initia- tions des membres du sacerdoce mégalithique ? Cela n'au- rait rien que de très naturel. Le plateau de la Madeleine placé entre la ligne de faite des monts du Lyonnais, et celle allant de la Bretagne aux Pyrénées en passant par les monts d'Auvergne, se prêtait complètement aux mystérieuses résidences recherchées par les philolithes, et plus tard, par les druides, réformateurs et continuateurs de ce culte. Nous ne connaissons pas non plus les montagnes de la N " 4 - — Avril 1900. IC)