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276 UNE ÉPAVE DE LA BIBLIOTHEQUE DE VERNA Adieu mon cher ami, voilà trois jours que je suis ici et n'ai pas fait grand chose. Recevez l'expression de toute mon amitié. J. de Lacroix-Laval. Que faire à l'égard de la direction Borqui, aux Brotteaux? Le préfet a vu qu'il avait fait une étourderie ou une légè- reté ; quelle en sera l'issue à Lyon ? Mandez-le moi ou par vous ou par M. Hodieu. Mes compliments à vos bons collègues. Au MÊME Paris, le 26 juillet 1830. Cher ami, les ordonnances qui paraissent aujourd'hui dans le Moniteur, sans nul doute, après avoir surpris et atterré pour l'instant les libéraux doivent exciter au suprême degré leur rage. Ils tenteront de s'y opposer d'abord par voie légale, à leur manière, c'est-à -dire en faisant paraître leurs journaux clandestinement et si on les saisit, ils s'adres- seront aux tribunaux. Peut être voudront-ils essayer leurs forces. Le bon Mièvre est un peu mou de son ordinaire et n'a pas toute la sagacité propre à des temps difficiles et où il faut montrer de l'énergie. Faites surveiller de près les meneurs du parti; il sera bon, mon cher ami, que vous voyiez la chose de près.