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I76 LA LISTK LPISCOPALE DE LYON le produit un peu hâtif d'un apprentissage inachevé : i| dénonce l'inexpérience -d'un début. Sorti des presses de Perrin, il sollicite l'œil avec ses dehors superbes ; mais on s'exposerait à une déconvenue sensible, si on y cherchait rien de plus que l'exécution des promesses de la préface, c'est-à -dire « des notes généalogiques et la mention' des armoiries des personnages illustres. » En histoire ecclésias- tique, c'est malheureusement de beaucoup le plus petit côté. Jusqu'au ix c siècle, notre point d'arrêt, les recherches ne pouvaient même pas avoir lieu. Aussi est-il à peine oppor- tun de déclarer que la série de Pothin à Leidrade est insuf- fisamment traitée. La Mure, je le prévois, a tenu lieu de la loi et des prophètes. Si l'on rappelle à l'occasion que son opinion est repoussée par d'autres, on passe outre quand même et on ne l'abandonne pas, pour s'arrêter à une plus judicieuse. La légende y fleurit à plein sol. Notre premier âvêque, affirme-t-on, fut envoyé dans les Gaules par saint Jean l'Evangéliste, sous le règne d'Antonin, ou selon Eusèbe, sous le règne de Trajan, vers l'an 140. Ce qui me paraît supposer, soit chez l'apô:re, soit chez l'empereur, une lon- gévité démesurée. On attribue à saint Irénée « l'ancienne liturgie lyonnaise si belle, si poétique dans ' son austère simplicité, dont les rites imposants subsistent encore en grande partie ». On élève à peine un léger doute sur la parenté de saint Just avec la famille de Tournon. Mais devant de telles fables le sourire désarme la contradiction. Nous emprunterons aux Grands Souvenirs de l'Eglise de Lyon, dont M. DOMINIQUE MEYNIS donna, en 1888, une quatrième édition notablement remaniée, la dernière liste de la collection que nous achevons d'épuiser. Il n'était pas possible de finir sur un nom plus honorable et par un